La région de l’Afrique du Nord a été, tout au long de l’histoire connue, caractérisée par de multiples flux migratoires. L’émigration est en hausse, mais la région accueille et accueille également des migrants, y compris des personnes déplacées de l’extérieur, notamment des demandeurs d’asile et des réfugiés.

De plus, l’Afrique du Nord est aujourd’hui touchée par la migration irrégulière. Alors que certains migrants avaient l’intention d’atteindre l’Europe au début de leur voyage, d’autres ont traversé la mer après avoir connu des conditions difficiles ou de la violence ou ont été forcés ou agressivement recrutés par des trafiquants pour faire la traversée. Les migrants vivant dans cette région – soit avec l’intention d’un séjour de longue durée, soit en transit – vivent souvent dans des villes spécifiques et des quartiers ciblés. Leur cohabitation avec les communautés d’accueil est parfois complexe.

Tous les États, y compris les cinq États d’Afrique du Nord, ont l’obligation et la responsabilité de respecter, protéger et respecter les droits de l’homme de tous ceux qui se trouvent sur leur territoire, qu’ils soient ressortissants ou non. Dans le contexte de la souveraineté, il convient de noter que les États ont l’obligation, en vertu du droit international, d’aider et de protéger leurs ressortissants à l’étranger en leur fournissant des services consulaires. Un corollaire de ceci est qu’un Etat est requis pour permettre aux non-ressortissants qui se trouvent sur leur territoire d’avoir accès à des fonctionnaires consulaires de leur pays de nationalité. « La protection et l’assistance consulaires sont … considérées comme une conséquence logique du devoir de l’Etat de sauvegarder les droits de l’homme de ses ressortissants, où qu’ils résident, et des migrants sur son territoire, quel que soit leur statut ».

Des organisations internationales telles que l’OIM soutiennent les États dans leur devoir de protéger leurs ressortissants à l’étranger et les non-nationaux sur leur territoire, et fournissent également des services directs. Les organisations de la société civile, entre autres, fournissent parfois des services directs aux migrants. BOSLA, qui signifie «boussole» en arabe, sert d’inventaire d’informations concernant les services disponibles qui bénéficient aux membres de la communauté dans les pays d’Afrique du Nord, offerts par le gouvernement ou d’autres acteurs. BOSLA est disponible au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye et en Egypte.